Rwanda-Référendum : 98% des rwandais pour la révision de la Constitution

rwwandaLes Rwandais ont visiblement plébiscité leur président Paul Kagame, en donnant massivement leur approbation à la révision de la Constitution du pays, une procédure qui ouvre la oie au président Kagame de briguer un nouveau mandat en 2017.

Selon les résultats provisoires portant sur les 30 districts du pays et les votes de la diaspora, rendus publics samedi soir, par la Commission électorale, 98,4% ont voté pour et 1,6% contre.

Elu en 2003 et réélu en 2010, avec plus de 90% des voix à chaque élection, le président Kagame, 58 ans, n’a pas encore dit s’il se représenterait en 2017. Cependant, Il avait indiqué que sa décision dépendrait des résultats du référendum, et l’ampleur du vote en faveur du « oui » devrait l’inciter à se présenter à nouveau.

« Nous avons vu la volonté du peuple. Il est clair que ce que le peuple veut, il peut l’obtenir », a déclaré Kalisa Mbanda, le chef de la Commission électorale nationale après avoir annoncé ces résultats préliminaires.

Quelque 6,4 millions de Rwandais avaient été conviés à répondre à la question: « Êtes-vous d’accord avec la Constitution de la République du Rwanda telle que révisée pendant l’année 2015? », soit par le oui soit par le non.

Plusieurs articles de l’ancienne loi fondamentale ont été modifiés en novembre par le Parlement, mais les deux changements majeurs concernent les articles 101 et 172 qui autorisent Kagame à se présenter en 2017 et à diriger potentiellement le pays pendant 17 années supplémentaires.

En effet, le nouvel article 101 continue de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels, mais réduit la durée de sept à cinq ans. Aussi, un nouvel article 172 stipule que la réforme n’entrera en vigueur qu’après un nouveau septennat transitoire, entre 2017 et 2024. Ainsi le président sortant, Paul Kagame y sera éligible, de même qu’aux deux quinquennats suivants.

La révision constitutionnelle a été sévèrement critiquée par les partenaires internationaux du Rwanda, Etats-Unis en tête, qui ont appelé Kagame à quitter le pouvoir en 2017.

Samedi dans un communiqué de la Maison Blanche, Les Etats-Unis se sont dit « déçus du fait qu’un référendum ait été organisé avec un court préavis pour amender la Constitution rwandaise et introduire des exceptions à la limitation (du nombre) des mandats ».

« Tout en félicitant le peuple du Rwanda pour avoir exercé pacifiquement ses droits civiques, nous regrettons que les modalités pour le référendum n’aient pas donné suffisamment de temps et d’opportunités pour un débat politique sur la valeur des dispositions proposées » précise le communiqué.

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