Quatre dirigeants du Burundi sanctionnés par les États Unis

obama-sanctions-burundiLe président américain Barack Obama a pris ce lundi des sanctions contre quatre hauts responsables du Burundi, dont Alain-Guillaume Bunyoni, ministre de la Sécurité publique et véritable numéro 2 du régime de Pierre NKurunziza.

Ainsi, deux personnalités du régime à Bujumbura et deux responsables d’un coup d’Etat militaire avorté en mai dernier contre le président Pierre Nkurunziza, sont sous le coup de sanctions de la part de Washington pour leur responsabilités dans la crise et les violences qui secouent le pays depuis le mois d’avril dernier.

L’annonce de ces sanctions survient alors que le ministère burundais de l’Intérieur vient d’interdire ce lundi même, de façon provisoire les activités des principales organisations de la société civile du pays, qui étaient les plus actives du mouvement opposé au 3ème mandat de NKurunziza.

Ces organisations font également l’objet de poursuites pour insurrection par les autorités et la plupart de leurs dirigeants ont fui le pays depuis le début des manifestations.

Les sanctions imposées par Barack Obama qui interviennent après celles annoncées début octobre par l’Union européenne, consistent notamment en la restriction des voyages et le gel des avoirs à l’étranger.

Ces sanctions «ne visent pas le peuple burundais mais des individus au sein du gouvernement qui contribuent aux troubles, affaiblissent les institutions démocratiques et se rendent coupables d’atteintes aux droits de l’homme », précise l’exécutif américain.

Parmi les personnes visées figure Godefroid Bizimana, directeur général adjoint de la police nationale, également épinglé par l’UE. Pour Washington, il a dirigé les opérations de police en vue d’empêcher la tenue de manifestations pacifiques d’opposants avec un usage disproportionné de la force.

Du côté des opposants, sont également ciblés Godefroid Niyombare, ancien chef du service de renseignements et ex-chef d’état-major de l’armée qui avait pris la tête du coup d’état manqué de mai dernier et Cyrille Ndayirukiye, ex-ministre de la Défense, actuellement détenu au Burundi pour son implication présumée dans la tentative de putsch.

La Maison Blanche, tout en affirmant que la rhétorique incendiaire de plusieurs responsables gouvernementaux a semé un climat de peur et risque d’inciter à encore plus de violences, a condamné par ailleurs ceux qui, parmi les opposants au gouvernement Nkurunziza, ont recours à la violence et contribuent aussi à l’instabilité au Burundi.

Washington a évoqué des informations multiples et crédibles qui font état d’assassinats ciblés, d’arrestations arbitraires ou encore de faits de torture perpétrés par les forces de sécurité, et des violences exercées par des milices affiliées au parti au pouvoir.

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