La Côte d’Ivoire souscrit à un emprunt obligataire sur les marchés arabo-musulmans

ccivLa Côte d’Ivoire a souscrit à son premier emprunt obligataire sur les marchés financiers arabo-musulmans pour mobiliser 150 milliards de FCFA, dans une première phase d’une opération censée recueillir à terme le double de ce montant, a annoncé lundi, le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan.

Cette opération baptisée « Sukuk », mettra sur le marché des titres au prix unitaire de 10.000 FCFA qui seront récompensés à un taux d’intérêt annuel de 5,75% sur la période 2016-2020.

L’accord avait été signé en avril dernier entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Société Islamique pour le Développement du secteur privé (SID), et prévoyait un programme quinquennal d’un montant total de 300 milliards de FCFA.

La présente opération est ouverte « aux investisseurs institutionnels et aux personnes physiques et morales sans distinction de nationalité ni de religion », a souligné Duncan au cours de la cérémonie de lancement.

Le Premier ministre ivoirien avait salué en septembre dernier « le secteur de la finance islamique » qui avait-il dit « offre d’excellentes perspectives pour le continent africain ».

La Côte d’Ivoire emprunte depuis deux ans sur le marché international pour booster certaines activités de son économie en pleine croissance.

En janvier dernier, le pays a lancé un emprunt qui a permis de collecter « au moins un milliard de dollars », après une première opération qui avait permis de lever 750 millions de dollars en juillet 2014.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Alassane Ouattara en 2011, la Côte d’Ivoire a mis en place une politique ambitieuse de construction d’infrastructures, dont la mise en service fin décembre 2014, du troisième pont enjambant la lagune à Abidjan a marqué l’apogée.

Réélu à l’issu d’un scrutin apaisée fin octobre, Ouattara ambitionne de mettre rapidement en œuvre, plusieurs autres chantiers importants annoncés par le pouvoir, dont la construction d’un train urbain et celle d’autres ponts dans la capitale économique.

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