Niger : Arrestation de Hama Amadou à sa descente d’avion à Niamey

Hama-Amadou-Retour-DecollageL’opposant et candidat à la présidentielle de 2016 au Niger, Hama Amadou a été arrêté samedi dans un climat tendu dès sa descente d’avion à Niamey.

Il rentrait d’un exil qui a duré un an en France, suite à son implication présumée dans un trafic de bébés, selon un député de son parti Modem.

« Il a été arrêté dès sa descente d’avion. Des gendarmes lui ont présenté le mandat d’arrêt émis contre lui », a déclaré le député Amadou Salah. L’opposant a été ensuite conduit sous bonne escorte vers la prison civile de Niamey.

Le retour de l’opposant, annoncé depuis jeudi, avait donné lieu à un important déploiement des forces de l’ordre bien décidées à l’arrêter. La route de l’aéroport avait été bloquée par les forces de l’ordre qui interdisaient l’accès à la zone.

Des heurts ont opposé de la fin de la matinée de samedi, jusqu’à la tombée de la nuit, les forces de sécurité et des militants du Modem, à l’extérieur de l’aéroport. Il y a eu de nombreuses arrestations, selon les autorités qui ont fait état d’un enfant tué, renversé par un motocycliste.

Dans la soirée, le gouverneur de Niamey, Hamidou Garba, a déclaré à la télévision d’Etat que la capitale a fait face à un mouvement insurrectionnel de la part des militants du Modem.

« Les forces de défense et de sécurité ont fait montre de sang froid et de professionnalisme pour éviter des débordements inutiles et dangereux », a-t-il dit, confirmant l’arrestation de Hama Amadou: « Cette activité des forces de défense et de sécurité entre dans le cadre d’un mandat d’arrêt émis par la justice nigérienne. Ce mandat d’arrêt a été correctement exécuté ».

« Il y a eu des interpellations parce que parmi les manifestants nous avons trouvé des gens qui avaient des lance-pierres, des couteaux, des gourdins et toutes sortes d’armes blanches », a-t-il poursuivi, assurant que le bilan des arrestations était en cours d’établissement.

Le siège du Modem, le parti de l’opposant à Niamey où il avait prévu faire un discours après une parade en ville, avait lui aussi été encadré d’un important dispositif sécuritaire toute la journée de samedi.

Opposant au président Mahamadou Issoufou, Hama Amadou a quitté le pays fin août 2014 après l’autorisation par les députés de son audition par la justice dans une affaire présumée de trafic international de bébés.

Hama Amadou a toujours dénoncé un dossier politique alors que le gouvernement parle d’un dossier de droit commun.

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