L’ONU étudie l’envoi des casques bleus au Burundi

onu-soldatsL’Organisation des Nations Unies (ONU) étudie actuellement, la possibilité de déployer des Casques bleus au Burundi à partir de la République démocratique du Congo voisine, si les violences s’amplifient et deviennent incontrôlables, ont rapporté ce mercredi, des diplomates.

« Une option est de faire venir des soldats de la la mission de l’ONU en RDC (Monusco) par la frontière avec le Burundi », a expliqué un diplomate du Conseil de sécurité sous couvert de l’anonymat.

« Les 20.000 soldats de la Monusco en RDC sont soutenus par une force de réaction rapide constituée de soldats d’élite d’Afrique du Sud, du Malawi, et de Tanzanie, qui pourraient aussi être déployés au Burundi », a ajouté ce diplomate.

Mais une autre option serait de déployer des troupes de l’Union africaine, qui seront constituées de soldats en provenance de plusieurs pays de la région.

Le déploiement de Casques bleus au Burundi nécessiterait toutefois l’approbation des autorités burundaises ou une décision du Conseil de sécurité de l’ONU dans le cadre du chapitre 7, qui permet à l’ONU d’utiliser la force.

Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza étant déjà visiblement opposé à une telle démarche, tout reste à savoir si la Russie, qui a un droit de veto, soutiendra ce projet, puisqu’elle considère ces violences comme des problèmes internes au Burundi.

Dans un projet de résolution présenté lundi au Conseil de sécurité, la France a exhorté la communauté internationale à mettre fin aux violences qui s’intensifient au Burundi et réveillent le spectre d’un génocide, comme au Rwanda voisin en 1994. Le texte, qui menace de sanctions les auteurs de ces troubles, pourrait être soumis au vote dès ce jeudi.

Le Burundi est sorti il y a moins de dix ans, d’une longue guerre civile qui a fait quelque 300.000 morts entre 1993 et 2006. Au moins 240 personnes ont été tuées et plus de 200.000 personnes ont quitté le pays depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril qu’il briguait un troisième mandat, jugé anticonstitutionnel par l’opposition. Nkurunziza a été réélu en juillet pour un nouveau mandat à la présidence du Burundi.

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