Guinée : La réélection d’Alpha Condé validée par la cour constitutionnelle

Alpha_Conde_campagne_La Cour constitutionnelle guinéenne a validé ce samedi, la réélection du président sortant, Alpha Condé, trois semaines après le scrutin. Les résultats de la Présidentielle avaient été proclamés par la commission électorale (Céni) le 17 octobre, mais des candidats de l’opposition les avaient contestés devant la haute juridiction.

« La Cour constitutionnelle déclare Monsieur Alpha Condé, candidat présenté par le RPG Arc en Ciel, élu président de la République avec 57,84%, pour la mandature allant du 21 décembre 2015 au 21 décembre 2020 », a déclaré Kelefa Sall, le président de la Cour constitutionnelle.

Bien avant, Sall a donné lecture d’un arrêt, relatif à trois requêtes en annulation du premier. La Cour les a toutes déclarées recevables sur la forme, mais les a rejetées sur le fond, concluant le plus souvent à l’absence de preuves ou d’influence sur les résultats.

Trois des huit candidats, arrivés 4e, 5e et 6e, avec un peu plus d’1% des voix chacun, avaient saisi la Cour constitutionnelle pour l’annulation des résultats du scrutin. Ils invoquaient notamment l’autorisation par la CENI du vote sans enveloppe, l’expulsion de leurs délégués de nombreux bureaux de vote, les irrégularités dans la distribution des cartes d’électeur et la participation de mineurs au vote dans les zones favorables au pouvoir.

Cellou Dalein Diallo, arrivé deuxième du scrutin avec 31% des voix, avait prévenu lors de l’officialisation des résultats qu’il ne les reconnaîtrait pas. Mais Il n’a pas déposé de recours contre ces résultats qui donnent au président sortant un 2e mandat de cinq ans.

« Nous étions convaincus que quelles que soient les preuves que nous étalerions, la Cour constitutionnelle n’allait pas les prendre en compte et c’est pourquoi nous avons refusé de déposer un recours », a déclaré Fodé Oussou Fofana, un des vice-présidents de l’UFDG, le parti de Cellou Dalein Diallo.

Les missions d’observation électorale, notamment européenne et africaines, avaient constaté une série de problèmes logistiques et d’organisation mais avaient salué la forte participation et l’absence de violences le jour du vote, sans pour autant se prononcer sur les conséquences pour la crédibilité de l’élection.

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