Congo-Referendum: L’opposition annule sa manifestation de ce vendredi

congooL’opposition au référendum de dimanche au Congo Brazzaville, a annoncé jeudi soir qu’elle annulait sa manifestation qu’elle comptait ce vendredi pour dénoncer cette consultation populaire devant permettre au président sortant, Denis Sassou Nguesso de briguer un nouveau mandat en 2016.

« Nous avons décidé d’annuler notre meeting, parce que la préfecture de Brazzaville nous a fait savoir que tous les rassemblements étaient interdits ce vendredi sur la place publique », a déclaré Paul-Marie Mpouélé, le coordonnateur du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad). Il a néanmoins, demandé à ses militants de demeurer vigilants, de se tenir prêts pour de nouvelles consignes, et de rejeter ce référendum.

Ce dimanche, les Congolais sont appelés à se prononcer sur un projet de nouvelle constitution qui si elle est adoptée, ferait sauter les deux verrous de deux mandats présidentiels et de l’âge maximal de 70 ans, qui empêchent Sassou de briguer un troisième mandat en 2016.

Depuis l’annonce de ce référendum, début octobre, le Frocad et une autre coalition d’opposition, l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) manifestent contre ce qu’elles qualifient de coup d’Etat constitutionnel.

Mardi dernier, les deux plateformes avaient tenté d’organiser un rassemblement mais il a été interdit par les autorités de Brazzaville. Des heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants à Brazzaville et Pointe-Noire, la capitale économique du pays, ont fait entre quatre morts selon les autorités et une vingtaine de tués selon Mpouélé.

La journée de mercredi a été marquées également par des échauffourées toutefois sporadiques, et l’interpellation pendant quelques heures de six dirigeants d’opposition. Mais Brazzaville a retrouvé depuis lors un calme précaire.

Agé de 72 ans, le président Sassou Nguessou cumule plus de 30 ans à la tête du Congo. Il a dirigé le pays à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues. Revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.

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