Burkina Faso : Les putschistes prêts à restituer le pouvoir aux civils
Dans une déclaration diffusée lundi après-midi, le chef des putschistes, le général de brigade, Gilbert Diendéré a dit s’engager à « œuvrer pour la cohésion de l’armée burkinabè » et à « remettre le pouvoir à l’issue de l’adoption de l’accord définitif de sortie de crise sous l’égide de la CEDEAO».
Le général putschiste a en outre, déploré les pertes en vies humaines, les blessés et les dégâts matériels lors du coup d’Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui l’a propulsé à la tête du Conseil national pour la démocratie (CND), présentant par la même occasion, les condoléances du RSP aux familles éplorées.
Il a de même annoncé la libération du Premier ministre « le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA en signe d’apaisement conformément au projet d’accord », a-t-il souligné, avant de présenter toutes ses excuses à la Nation et à la Communauté internationale.
Les présidents sénégalais Macky Sall et béninois, Thomas Yayi Boni ont, au nom de la CEDEAO, mené durant trois jours, une médiation qui a abouti à un préaccord de sortie de crise qui devrait être présenté ce mardi à Abuja au Nigéria lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la région.
Le préaccord mentionne entre autres le retour des institutions de la transition avec comme président, Michel Kafando, l’organisation d’élections inclusives, au plus tard le 22 novembre 2015 et l’amnistie pour les auteurs du coup d’Etat.
Les Organisations de la société civile (OSC), favorables à la transition, ainsi que la classe politique affiliée à l’ex-opposition rejettent toutes ces propositions qui selon elles font la part belle aux putschistes.
Quant à Michel Kafando, le président déchu, après une interview accordée à RFI où il a exprimé des réserves sur les propositions de la CEDEAO, il s’est provisoirement réfugié selon l’ambassadeur français Gilles Thibault, à la résidence de France.