Kenya : Le chef de l’Etat interpellé par la CPI

Fils de Jomo Kenyatta, le père de l’indépendance du pays, Uhuru Kenyatta, successeur de Mwai Kibaki, depuis le 9 avril 2013, est attendu à la CPI le 8 octobre prochain pour répondre des accusations de crime contre l’humanité qui pèsent contre lui. C’est la première fois depuis que la CPI, Cour pénale internationale, existe qu’un chef d’Etat en exercice sera entendu par les juges de ce tribunal. Mais il faudra bien que M. Uhuru Kenyatta, le chef d’Etat du Kenya, consente à s’y rendre.

Uhuru-Kenyattap
L’intéressé est accusé pour crimes contre l’humanité, commis pendant la période post-électorale de l’année 2007.Les élections s’étaient tenues le 27 décembre 2007. A l’issue du résultat des urnes, les camps des deux candidats, Mwai Kibaki, alors président sortant et, Raïla Odinga, l’ex-Premier ministre, se sont affrontés dans plusieurs villes du pays. Au 25 février 2008, un bilan de la police Kényane faisait état de 1 500 morts et 300 000 déplacés. Mwaï Kibaki, par la suite, exercera la fonction présidentielle, mais Uhuru Kenyatta repassible de peine pour crime contre l’humanité.

Attendu le 8 octobre à la CPI, il ne se peut qu’il ne s’y présentera pas . Ses avocats ont évoqué la tenue d’un sommet régional à Kampala à cette date et plaidé pour un report. Ils ont même émis le souhait que cela se fasse par vidéoconférence le moment venu. Cette requête que, Fatou Bensouda, et les victimes sont loin de valider, reste en suspens. Du reste, beaucoup de témoins se sont soustraits et à ce jour la CPI ne dispose pas de véritables preuves. Cette instance procède actuellement à de simples convocations, mais en cas de refus de l’intéressé de se présenter, un mandat d’arrêt international peut être lancé contre lui.

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