Attaque de l’aéroport de Lubumbashi, une mascarade ?

Vendredi 4 février dernier, Lubumbashi, la capitale de la province minière du Katanga (Sud-est de la RD Congo), s’est réveillée à l’ouïe des crépitements de balles. Suivant la majorité des rumeurs qui se répandaient, ces bruits aussi angoissants que désagréables provenaient de l’aéroport, lequel, situé à 10 km du centre-ville, serait attaqué par des sécessionnistes.
Cette situation, après s’être réglée en l’espace d’un avant-midi aussi vite qu’elle n’a commencé, notamment par le déploiement de 500 éléments des Forces Armées de la RD Congo aux alentours de l’aéroport, l’heure est à l’analyse, vu que les responsables de ce « coup de force » n’ont, jusque là, pas encore été identifiés. En outre, à l’aéroport, il n’a été constaté aucun dégât autant sur l’immobilier que sur le matériel volant témoignant de la tenue d’affrontements entre des forces loyalistes et des assaillants. D’ailleurs, ils semblent que ces derniers n’ont même pas été poursuivis. Fort de ce qui précède, d’aucuns pensent que c’est simplement une mascarade dans le but de déstabiliser le pays. C’est un avis que partage Moïse Katumbi, le gouverneur du Katanga, à en croire ces récents propos : « c’était une histoire montée de toutes pièces. C’est vraiment des gens qui veulent nuire encore à la République démocratique du Congo ».
En attendant les conclusions de l’enquête diligentée pour élucider cette attaque et surtout, révéler qui en sont les commanditaires, il ne faut pas ignorer que le Katanga, à cause de l’immensité des minerais dont regorge son sous-sol (cobalt, cuivre, or, étain, uranium,…), a, plus d’une fois, été le théâtre de tentatives sécessionnistes et ce, dès juillet 1960, même pas un mois après l’indépendance du pays.

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