Côte d’Ivoire: Nouvelle manifestation d’étudiants contre une « hausse abusive des frais d’inscription »

La police ivoirienne a lancé des gaz lacrymogènes et utilisé des jets d’eau pour disperser les étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire (FESCI), qui protestaient à nouveau dans la capitale économique contre une « hausse abusive des frais d’inscription » pour la rentrée scolaire 2017-2018.

De nouveaux affrontements ont éclaté lundi après ceux de mercredi dernier, entre policiers et étudiants à Abidjan dans le quartier Cocody qui abrite le plus grand nombre de campus et cités universitaires d’Abidjan dont l’université Félix Houphouët-Boigny.

La police a répliqué aux jets de pierres et autres projectiles des étudiants, en utilisant des gaz lacrymogènes et des jets d’eau. « Nous projetions une marche vers les bureaux du ministère de l’Education pour dénoncer des cotisations qui s’élèvent à 20.000 FCFA, en plus des 6.000 FCFA normalement perçus pour les droits d’inscriptions », a affirmé à la presse Silvère Kennedy, responsable à la Communication de la Fesci.

Selon Assi Fulgence Assi, secrétaire général de la FESCI, « la plupart des lycées et collèges, après le paiement des 6000 francs CFA imposés par l’Etat à l’inscription, imposent parfois d’autres frais qui vont de 10 000 à 100 000 francs CFA, cela est un obstacle à l’éducation de nombreux enfants ».

Après les premiers incidents, la ministre ivoirienne de l’Education Kandia Camara, a assuré qu’il n’y avait « aucune augmentation » des droits d’inscription et menacé « d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre du secrétaire général de la Fesci, après des casses perpétrées dans certains  établissements ».

Selon la ministre, les frais supplémentaires qu’évoquent la FESCI, sont des « cotisations des comités de gestion des établissements scolaires, Coges. Elles sont fixées par l’assemblée des parents d’élèves de chaque école, à 3000 francs CFA au maximum pour le primaire et 5000 francs CFA au maximum pour le secondaire et par an. Elles sont soumises à la validation préalable des directeurs régionaux. »

Fulgence Assi a toutefois menacé de porter plainte contre la ministre de l’Éducation devant l’Unesco, pour « non respect des normes de l’éducation ». La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’ivoire est un puissant syndicat crée en 1990 à l’avènement du multipartisme.

Mais elle est  vue comme une milice par certains et accusée par des ONG nationales et internationales de violences à l’égard des opposants de M. Gbagbo, ainsi que de racket en milieu étudiant. Ce que qu’elle a toujours démenti.

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