Tensions en République centrafricaine

000_Nic6230023Après les attaques interreligieuses de Bossangoa, c’est Garga, un village minier situé à environ deux cent kilomètres de la capitale centrafricaine, qui a connu des violences inédites dont le total des victimes est estimé à plusieurs dizaines de personnes.

Des affrontements sanglants ont éclaté entre les ex-rebelles de la Seleka, pour la plupart musulmans, et une frange de la population centrafricaine chrétienne, qui s’est constituée en groupes d’autodéfense.

Bien que les combats aient cessé depuis mercredi, il n’existe quasiment aucune vie sur le terrain puisque les populations ont déserté le village pour regagner des contrées voisines où elles ont trouvé refuge.

Inquiétée par la situation  en Centrafrique, la France, ancienne puissance coloniale, a déposé mardi un projet de résolution devant le Conseil de sécurité des Nations Unies ,afin de faire de la Mission de l’Union Africaine (Misca) une opération de maintien de la paix en Centrafrique. Prévu pour jeudi, le vote devrait favoriser des avancées dans la gestion de cette crise.

Pour l’heure,en attendant la visite prochaine du chef de la diplomatie française sur le territoire centrafricain, les autorités locales tentent de rétablir la situation sécuritaire. Selon une source proche, l’Exécutif a nommé douze commandants de régions militaires dont la tâche consiste  à assurer la sécurité à l’intérieur du pays. Force est de constater que ces décisions sont restées lettre morte sur le terrain .Leur application étant uniquement limitée à Bangui, la capitale du pays.

Pour sortir du chaos qui prévaut depuis la chute du régime de François Bozizé, la République centrafricaine a réellement besoin d’un grand soutien extérieur.

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