Guinée Equatoriale/France : mettre de coté les soucis pour faire des affaires

La crise française trouvera peut-être encore une fois des solutions en Afrique. L’ancien ministre de l’intérieur français Claude Géant aurait séjourné à Malabo le 19 de ce mois pour accompagner un homme d’affaire en besoin de financement. Il s’agirait du PDG de l’industriel Sky Aircraft, un constructeur aéronautique basé à Champley, en Lorraine. La compagnie est actuellement placée en redressement judiciaire. Elle est à la recherche d’un partenaire financier et industriel pour éviter à terme une mise en faillite. Cette sollicitation arrive alors que les relations diplomatiques entre les deux pays sont au plus mal. La justice française a instruit une affaire contre le vice-président équato-guinéen, également fils de l’actuel président, pour bien mal-acquis en France. Le président ainsi que les hommes d’affaires équato-guinéens vont devoir mettre de coté les soucis qui déchirent les deux pays pour évaluer l’opportunité d’affaires qui se présente. Le PDG de la société française aurait proposé à l’homme fort du pays d’investir dans le projet à travers une commande de plusieurs avions. Des sources proches du dossier affirment qu’une démarche similaire avait été mené au près des milieux d’affaires russes où un des dirigeants d’Aviamost aurait passé commande ferme d’une quarantaine de Skylanders. Pour l’heure la situation du constructeur est critique, les employés et les autorités locales s’inquiètent et sont ouverts à toutes les solutions possibles. Si l’administration du groupe arrive à convaincre des investisseurs à rejoindre la barque, sky Aircraft pourra bénéficier d’un FSI, Fonds Stratégique d’Investissement, à hauteur de 60 millions d’euros. Le sauvetage de la société permettrait de préserver plusieurs emploies et maintenir une certaine activité dans la région.

L’entreprise a six mois pour trouver une solution, autrement le skylander risque de s’évanouir et rejoindre le cimetière des industries françaises victimes de la crise. Depuis l’annonce de la nouvelle, peu de milieux politiques français s’indignent de la démarche. A ce sujet, les observateurs pensent que les sensibilités sur les droits de l’homme et la bonne gouvernance s’effacent face aux intérêts financiers de l’hexagone.

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