Mali : les conséquences de la crise politico-militaire

Le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) au Mali a étudié l’impact de la crise politico-militaire sur le budget national. Des conclusions qu’il a rendu publics le week-end dernier devant la presse. Les coups d’Etat et les rébellions sont véritablement des facteurs d’instabilité et, de fait, de régression en Afrique. Et, le Mali en est une des illustrations les plus éloquentes. Selon l’investigation réalisée par le GSB, les ressources nationales ont périclité après le début de la crise. Le pays a d’abord commencé par être privé d’aide internationale et, en parallèle, ses ressources propres se sont amenuisées. Résultat : 625 millions de dollars américains de perdu, soit 28 % de disponibilités en moins pour le Mali. Ce n’est pas tout : à la moitié de l’année, il était prévu d’atteindre une mobilisation de 2,16 milliards de dollars américains comme objectif annuel. Mais, l’Etat n’en a réalisé que 882 millions. C’est donc à peu près 60 % de travail non fait. Il n’est donc pas étonnant que la croissance malienne ait drastiquement chuté. De 5,3 % en 2011, elle est actuellement au taux négatif de -1,2 %. Autre indicateur peu flatteur, c’est la hausse de l’inflation, passée de 3,5 % l’année dernière à 5 % aujourd’hui.

Heureusement que le nouveau gouvernement tente d’avoir du répondant devant cette crise : il a établi un nouveau cadrage budgétaire sur 3 ans, soit 2013 – 2015. Grâce à cette stratégie, qui dépend en grande partie des financements extérieurs, l’exécutif espère réaliser des croissances de 7 %, 5,7 % et 5,3 % respectivement pour 2013, 2014 et 2015. Des objectifs optimistes ou irréalistes ? Seul l’avenir le confirmera.

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