Mali : Paradoxe entre réalités et potentialités

La Journée Mondiale du lait, célébrée la semaine dernière, a été l’occasion, pour le Mali, de faire le bilan sur sa production laitière. Il s’en dégage un écart entre les réalisations et le potentiel du pays. Depuis 2008, le Mali mène un Projet de Développement et Valorisation du Lait (PRODEVALAIT). Parmi ses multiples objectifs, il est censé stimuler la production locale de lait et mettre en place des unités industrielles en vue de valoriser le lait malien. Mais, dans les faits, le PRODEVALAIT s’est plus distingué dans la collecte du lait des éleveurs. Résultat : le Mali est obligé de recourir à des importations moyennant une facture de 30 à 40 millions de dollars américains chaque année. Malgré cet effort, le malien ne prend toujours pas assez de lait. En moyenne, la consommation locale est de 12 litres par an. Comparée au standard recommandé par la FAO (62 litres par an), le Mali a de quoi être préoccupé. Et, si l’on s’enquiert de la consommation dans les pays industrialisés (80 à 90 litres par an), c’est pire. Pourtant, selon des statistiques de l’année dernière, le potentiel laitier du Mali est estimé à plus de 2 milliards de litres d’après la Direction Nationale des Productions et des Industries Animales. La même source estime à plus de 600 000 litres de lait le disponible de ce potentiel. En exploitant celui-ci, le Mali fera certainement beaucoup d’économie. En plus, la population pourra avoir accès à une meilleure alimentation.

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