Guinée/ Sierra Léone : L’autoroute de la transparence

En fin de semaine dernière, le président guinéen, M. Alpha Condé, et son homologue sierra-léonais, M. Ernest Bai Koroma, ont procédé à l’inauguration de l’autoroute   Conakry-Freetown dans la localité frontalière de Pamelap. Ce tronçon est destiné à stimuler la coopération économique entre les deux pays. D’antan, relier ces deux capitales par la route – soit une distance de 85 km – nécessitait 8 à 10 heures de temps. A présent, ce délai a été divisé par deux : il faudra seulement 3 à 4 heures pour faire Conakry – Freetown. Cette autoroute, financée par l’Union Européenne à hauteur de 7,68 millions d’euros (10 millions de dollars américains), semble être la plus importante réalisation depuis l’instauration de l’Union du Fleuve Mano en 1973. Ce regroupement, qui comprend, en dehors de la Guinée et de la Sierra-Léone, le Libéria, avait pour objectif principal l’intégration régionale. Mais, les 4 décennies de son histoire ont été fréquemment ponctuées de conflits impliquant l’un ou l’autre des pays-membres. Mais, vaut mieux tard que jamais, ses visées trouvent enfin leur plus belle concrétisation. Afin de prouver leur ferme volonté de commercer ensemble, les deux chefs d’Etat ont, par la même occasion, inauguré un poste de douane commun dans le village de Balamouya. Pendant longtemps, le commerce entre les deux pays a été tristement célèbre. Ce, du fait des diamants de contrebande qui circulaient dans la sous-région. Beaucoup d’observateurs estiment que ces pierres précieuses finançaient des guerres. Maintenant que la Guinée et la Sierra-Léone sont politiquement stables, les deux parties souhaitent que tout échange se fasse dans une transparence totale.

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