Côte d’Ivoire : Les exigences du FMI

Depuis la fin de son conflit postélectoral, la Côte d’Ivoire a été amplement soutenue par divers bailleurs de fonds, dont le Fonds Monétaire International (FMI). Ce qui a, quelque peu, donné le droit à cette institution financière d’émettre des souhaits sur les affaires internes ivoiriennes. Le dernier en date porte sur le secteur de l’énergie. Dans un communiqué, le FMI estime qu’ « il est nécessaire de passer à la fixation automatique des prix des produits énergétiques, tout en protégeant en même temps les populations vulnérables ». Autrement dit, l’institution financière internationale invite le gouvernement ivoirien à arrêter de subventionner le carburant et à adopter les prix du marché. Seules des mesures de compensation pourront être adoptées pour les plus vulnérables. Pas évident pour l’exécutif du pays lorsqu’on considère le remous social qu’avait récemment causé la même mesure au Nigéria. Quant au FMI, il ne s’arrête pas là : le bailleur de fonds souhaite aussi la hausse du tarif de l’électricité pour assurer une meilleure rentabilité à la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE). Un autre dossier chaud entre les mains du gouvernement ivoirien, lequel risque également d’avoir des répercussions sociales. Le FMI a bien choisi le moment d’exiger ces réformes.

En effet, il vient de décaisser 100 000 dollars américains en faveur de la Côte d’Ivoire. Ce qui lui a permis de déclarer concernant l’électricité : « si ces mesures ne sont pas prises, l’investissement si nécessaire dans de nouvelles capacités de production restera un vœu pieux ». Menace ou preuve que la main qui donne est toujours au dessus de celle qui reçoit.

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