Sénégal : Les transferts d’argent

La migration est source de développement, défendent certains. En tout cas, Dakar, de Diourbel et de Louga semblent le prouver. En effet, ces régions sénégalaises ont fait l’objet d’une étude sur les transferts d’argent dont leurs populations bénéficient. Cette investigation, menée sous-forme d’enquête-ménage par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), porte sur 2011. Durant cette période, pas moins de 395,2 milliards de FCFA (790 millions de dollars américains) ont été envoyés vers ces trois destinations. De cette somme, 352,2 milliards (704 millions de dollars américains) sont passés par des voies formelles. En ce qui concerne les circuits informels, le recours au « voyageur » a été le plus fréquent. Le gros des transferts proviennent du continent européen, soit une proportion de 82,1 %. L’Italie, la France et l’Espagne occupent les premières places des points d’envoi avec respectivement 44,8 % ;  20,8 % et 12 %. A l’opposé, avec 1,4 % toutes provenances comprises, les transferts à partir d’Océanie, d’Asie, du Moyen-Orient et du Maghreb sont très rares. L’Afrique de l’Ouest s’est un peu mieux débrouillée en envoyant 2,5 % des transferts. Il est important de noter le caractère social de ces envois d’argent : 95,1 % des transferts réguliers sont effectués mensuellement. Et, globalement, les transferts sont principalement destinés aux « indépendants » et aux « inactifs », avec des proportions de 32,8 % et de 30,9 %. D’ailleurs, l’étude révèle que bien de ménages dirigés par des « femmes inactives » bénéficient de ces transferts. Logiquement, les salariés ne prennent que 10,9 % de ces transferts. C’est tout de même mieux que d’autres catégories socioprofessionnelles telles que « les élèves », avec   6,1 %, et « les artisans », avec 4,4 %.

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