La CEDEAO «préoccupée» par l’incapacité des Maliens de tenir  les élections en février 2022

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est dite «préoccupée» mardi quant au respect de la date convenue de février 2022, pour la tenue des élections présidentielles et législatives censées ramener les civils au pouvoir au Mali après deux coups d’Etat militaires en un an.

La mission conduite pendant trois jours au Mali par l’émissaire de la CEDEAO, l’ex-président nigérian, Goodluck Jonathan, «reste préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral», selon un communiqué lu devant la presse.

«Nous avons eu des discussions franches avec le Premier ministre et une partie de la classe politique, la société civile….etc.», a dit, le Médiateur de la CEDEAO.

Le Mali, plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantistes et djihadistes dans le Nord du pays en 2012, a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et mai 2021.

Les militaires au pouvoir se sont engagés sous la pression de la communauté internationale et de la CEDEAO à rendre le pouvoir aux civils et à organiser des élections nationales en février 2022 à l’issue d’une « transition » limitée à 18 mois.

La mission de la CEDEAO «a rappelé l’importance du respect de la date des élections annoncées afin de montrer la crédibilité du processus de transition». Elle «a encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme», ou échéancier, pour la tenue de ces élections.

Les autorités maliennes ont levé « toutes les mesures restrictives » imposées aux anciens présidents et Premier ministre de transition Bah Ndaw et Moctar Ouane, évincés le 24 mai par les militaires et depuis maintenus en résidence surveillée selon leur entourage, avait annoncé la CEDEAO vendredi dernier.

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