Les violences en Afrique du Sud entravent la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19

Des vaccinations ont été suspendues à cause des violences qui ont fait 72 morts en Afrique du Sud depuis près de 7 jours, un pays durement frappé par une troisième vague de la Covid-19.
«Nous avons pour l’instant dû suspendre les vaccinations dans le Kwazulu-Natal», une province de l’est du pays touchée ces derniers jours par des pillages à grande échelle, a déclaré dans un communiqué le groupe hospitalier privé Netcare.
Le problème est principalement lié à des difficultés pour les fournisseurs d’acheminer les stocks de médicaments vers les hôpitaux, les transports reliant la capitale économique Johannesburg et l’Est étant entravés.
Initialement provoquées par l’emprisonnement jeudi dernier de l’ex-président Jacob Zuma, les violences se sont intensifiées ces derniers jours sur fond de crise économique et de chômage, alors que la corruption et la malversation rongent l’économie du pays et les hautes sphères du pouvoir.
«Le nombre total de personnes arrêtées s’élève à 1.234, tandis que le nombre de décès s’élève à 72», a annoncé mardi la police dans un communiqué.

L’accueil des personnes blessées dans les violences «exerce une pression supplémentaire» notamment sur les services hospitaliers des urgences, ajoute le groupe Nectare.
L’ONG Médecins sans frontières (MSF), présente dans le Kwazulu-Natal notamment pour lutter contre le Covid-19 mais aussi le VIH et la tuberculose, a également indiqué dans un communiqué avoir dû suspendre certaines de ses activités à cause de ces violences. L’Afrique du Sud compte plus de 2,2 millions de cas et 65.100 décès liés à la Covid-19.
Le président Cyril Ramaphosa a affirmé lundi soir que si les «frustrations et la colère» exprimées par ses compatriotes avaient «des racines politiques, aucune cause ne peut justifier ces violences».

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