Les voyants de l’économie sud-africaine au rouge pour 2016

sabLa banque centrale sud-africaine a revu à la baisse ce jeudi, ses prévisions de croissance du pays pour 2016, à 0%, contre 0,6% auparavant, alors qu’un fort taux de chômage, une grave sécheresse et l’incertitude créée par le Brexit britannique de l’UE pèsent sur l’économie la plus industrialisée du continent.

Le gouverneur de la banque, Lesetja Kganyago a révélé que les perspectives restaient «extrêmement difficiles» après la contraction du PIB de 1,2% au premier trimestre 2016.

Au courant de ce mois de juillet, le Fonds monétaire international (FMI) avait annoncé que selon ses estimations, la croissance en Afrique du Sud, serait de 0,1% en 2016.

L’économie sud-africaine, qui avait enregistré des taux de croissance de l’ordre de 5% entre 2004 et 2007, tourne au ralenti depuis quelques années à cause notamment de la chute des cours des matières premières liée au ralentissement de la croissance en Chine, principal partenaire économique du géant de l’Afrique.

Mais le pays est également handicapé par un fort taux de chômage estimé à 26,7% et affecté par une très forte sécheresse, la pire depuis un siècle, qui a provoqué une augmentation du prix des denrées alimentaires.

A tous ces facteurs s’ajoute l’incertitude liée au Brexit du Royaume Uni de l’UE, qui obscurcit encore l’avenir économique du pays, a souligné la banque centrale, qui a maintenu son taux directeur à 7%, en dépit de ses inquiétudes concernant l’inflation à 6,3%.

L’économie sud-africaine avait évité de justesse en juin, une dégradation de sa note ce qui l’aurait fait tomber dans les catégories spéculatives. Pretoria était arrivée à convaincre les agences de notation du potentiel de croissance du pays.

Ces contreperformances sont révélées à deux semaines des élections municipales, un scrutin à haut risque pour le parti du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994.

Selon un sondage Ipsos Africa, plusieurs villes, dont Johannesburg, Pretoria et Port Elizabeth (sud-est), pourraient basculer en faveur du principal parti de l’opposition, l’Alliance démocratique (DA).

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