Afrique du Sud: Un rapport accablant sur la corruption liée à la Covid-19

Dans un rapport accablant publié mercredi sur la corruption au ministère sud-africain de la Santé, avec l’argent destiné à lutter contre le Covid, des enquêteurs demandent l’inculpation d’un ancien haut responsable et des sanctions contre l’ex-ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

L’Unité des enquêtes spéciales (SIU) affirme que l’ancien ministre de la Santé avait connaissance de contrats irréguliers passés avec la société de communication Digital Vibes.

Officiellement, ces contrats publics devaient financer des campagnes de sensibilisation pour lutter contre la pandémie de Covid-19, mais en réalité, cet argent a profité au ministre, Makhize, son fils Dedani et à deux de ses proches collaborateurs.

Dedani Mkhize a notamment acheté un luxueux 4×4 et retiré des «sommes considérables en liquide», soulignent les enquêteurs dans leur rapport.

Zweli Mkhize, 65 ans, médecin de formation devenu le vedette de la campagne de lutte contre la pandémie en Afrique du Sud, encensé pour son action en tant que ministre, avait été contraint à la démission en août dernier.

Le SIU, qui a déjà pris des mesures pour récupérer l’argent détourné, exhorte dans son rapport le président Cyril Ramaphosa à prononcer des sanctions à l’encontre de son proche et ancien ministre de la santé.

Le rapport réclame également que des poursuites judiciaires soient menées contre l’ancien directeur général du ministère de la Santé, Anton Pillay.

Ramaphosa a néanmoins pris la défense de son ex-ministre de la santé en affirmant lors d’un point de presse ce mercredi, que «même si (l’ex-ministre) est impliqué dans le rapport, il a bien servi la nation», assurant qu’«il était la seule voix de la pandémie et nous avons été en mesure de traverser la pandémie grâce à son expérience».

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