Incidents dans plusieurs villes du Bénin avant la présidentielle de dimanche

La situation politique est toujours tendue au Bénin, où de nombreux  incidents ont secoué ce mardi plusieurs villes du pays. Des manifestants ont brûlé des biens appartenant à des députés affiliés au pouvoir et bloqué des routes à quelques jours de la présidentielle.

A l’appel de plusieurs figures de l’opposition en exil (dans des vidéos diffusées le week-end écoulé), des groupes de plusieurs dizaines à quelques centaines de manifestants, se sont rassemblés dès lundi soir dans plusieurs villes du pays, connues pour être plutôt favorables à l’opposition.

A Parakou (nord), le siège de campagne du président Talon a été entièrement vandalisé, de même que les locaux d’une radio privée proche du pouvoir, et ceux d’une télévision en ligne.

Dans la commune de Savè (centre-nord), fief de l’ancien président Boni Yayi, des jeunes en colère ont saccagé un poste de péage à l’entrée de la ville. Des motos et plusieurs véhicules ont également été brûlés dans le domicile d’un député pro-Talon.

Plusieurs coordinations communales de campagne ont annulé leurs meetings politiques dans le nord du pays et ont appelé les militants à rester chez eux.

A Cotonou, la capitale économique, quelques dizaines de manifestants ont incendié des pneus.  Le porte-parole du gouvernement Alain Orounla a assuré à une radio locale que «l’élection aura bien lieu le 11 avril», accusant les opposants d’ «appeler les populations à aller sacrifier leurs vies».

Patrice Talon, élu en 2016, brigue un second mandat dimanche, face à deux candidats inconnus des électeurs et sans poids politique, Alassane Soumanou, et Corentin Kohoué.

Les principales figures de l’opposition vivent en exil ou ont vu leur candidature recalée, en raison de réformes politiques et institutionnelles contestées par une bonne partie de la classe politique.

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