Togo: Liberté provisoire pour deux dirigeants de l’opposition

Deux membres d’un important mouvement de l’opposition au Togo, arrêtés fin novembre, ont été remis en liberté provisoire jeudi, a indiqué le procureur de la République, Essolissam Poyodi.

«Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et Djossou Gérard sont remis en liberté provisoire et placés sous contrôle judiciaire», a indiqué Essolissam Poyodi, précisant que l’instruction préparatoire n’étant pas terminée, «ils peuvent être rappelés à tout moment».

Mme Adjamagbo-Johnson, grande figure de l’opposition, et Gérard Djossou, tous deux membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), sont accusés «d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et de groupement de malfaiteurs».

Vendredi 27 novembre, une délégation de quatre membres de la DMK, dont Agbéyomé Kodjo, arrivé à la seconde place au scrutin présidentiel de février dernier et qui ne reconnaît pas l’élection de Faure Gnassingbé à un quatrième mandat, a rencontré les ambassadeurs des Etats-Unis, de la France, de l’Allemagne, de l’Union Européenne et des Nations unies.

A leur retour, Gérard Djossou, l’un des membres de la délégation, a été «molesté et enlevé», avant d’être placé en garde à vue. C’est alors qu’elle voulait lui rendre visite au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC), que Brigitte Adjamagbo-Johnson a été arrêtée à son tour, pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat», selon les termes du Procureur de la République Essolissam Poyodi.

Les perquisitions menées à leurs domiciles «ont permis la découverte et la saisie de documents et d’objets compromettants», faisant état d’ «un plan de déstabilisation des institutions de la République» et d’un projet criminel», avait affirmé le procureur de la République le 6 décembre.

La DMK avait appelé à une marche fin novembre à Lomé pour protester contre les résultats de l’élection présidentielle de février qui a vu la réélection du président Faure Gnassingbé pour un quatrième mandat. La manifestation a été interdite par le Gouvernement, qui a invoqué la pandémie de coronavirus.

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