Soudan: Six morts dans des affrontements tribaux dans l’est (Médecins)

Six personnes ont été tuées et 20 autres blessées mercredi dans des affrontements tribaux dans la ville portuaire soudanaise de Suakin, située sur la mer Rouge, a indiqué le Comité de médecins de la région.

Selon le Comité des médecins de l’État de la mer Rouge, les affrontements tribaux ont eu lieu à Suakin où «les victimes ont été frappées avec des couteaux et des épées et ont été transportées à l’hôpital général de Port Soudan».

A la suite de ces violences, les autorités ont décrété un couvre-feu à Suakin de 12H00 (10H00 GMT) à jeudi 04H00 (02H00 GMT), ainsi qu’à Port Soudan, à une soixantaine de km plus au nord. Des manifestants avaient plus tôt coupé des rues à Port Soudan et Suakin pour protester contre la décision mardi du Premier ministre Abdallah Hamdok de limoger le gouverneur de l’Etat de Kassala, qui appartient à la tribu des Bani Amr.

Depuis, la tension est vive dans l’est du pays. La semaine dernière, des membres de la tribu Beja avaient bloqué les docks de Port-Soudan, poumon économique du pays. Ils protestaient contre l’accord de paix signé le 3 octobre entre des groupes rebelles et le pouvoir, dont un chapitre est consacré à leur région. Les Beja craignent que leur tribu ne soit sous-représentée par rapport à la tribu rivale des Beni Amr dans les prochaines instances législatives et exécutives régionales prévues par l’accord de paix.

Le pouvoir et les rebelles au Soudan ont signé samedi 03 octobre à Juba un accord de paix historique, qui met fin à 17 ans d’une guerre meurtrière et ouvre une nouvelle page pour ce pays ruiné. La guerre au Darfour, après son début en 2003, a fait au cours des premières années au moins 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l’ONU. Dans les deux autres régions, la guerre a affecté un million de personnes.

L’accord est composé de huit protocoles: propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et déplacés. Le coût de sa mise en application s’élèvera à 7,5 milliards de dollars, a indiqué la ministre des Finances, Heba Mohamed Ali Ahmed.

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