Libération d’otages au Mali : La France n’est pas impliquée dans les négociations

La France n’a pas été impliquée dans les négociations menées par Bamako pour obtenir la libération de quatre otages dont la Française Sophie Pétronin et l’homme politique malien Soumaïla Cissé, en échange de la libération de prisonniers, a confirmé mardi la ministre des Armées Florence Parly.

«Nous avons eu l’occasion de remercier les autorités maliennes qui sont à l’origine de cette libération et qui ont planifié et conduit l’opération», a souligné Mme Parly lors d’une audition devant la Commission Défense du Sénat.

Soumaila Cissé a été libéré après plus de six mois de captivité. L’ancien président de la commission de l’UEMOA avait été kidnappé le 25 mars dans le centre du pays par des hommes armés, en pleine campagne électorale. Il se déplaçait avec une délégation d’une douzaine de personnes à bord de deux 4×4 quand le convoi a été attaqué par des hommes armés. Le garde du corps de Soumaïla Cissé avait été tué et deux autres membres de son entourage blessés. Bien que détenu, il avait été élu dès le premier tour des législatives.

La dernière otage française encore détenue dans le monde, Sophie Pétronin, a également été libérée. Elle avait été enlevée le 24 décembre 2016 par des hommes armés à Gao (nord du Mali), où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d’aide à l’enfance.

«Cette négociation a été conduite par le Mali et la décision de libérer des jihadistes en particulier appartient aux seules autorités maliennes qui ont jugé que cela était indispensable pour obtenir la libération de Soumaïla Cissé», a insisté la ministre française.

La France dont 5.100 militaires sont déployés au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane est déterminée à «continuer la lutte contre le jihadisme et contre le terrorisme dans la région», a souligné Mme Parly. «Il n’y a aucune ambiguïté de ce côté et nos partenaires maliens et sahéliens le savent», a-t-elle assuré. Des négociations pour la libération de M. Cissé ont été ouvertes il y a plusieurs mois par les autorités maliennes de l’époque (sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un coup d’Etat en août).

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