Un chef coutumier et 4 civils tués dans deux attaques à Beni à l’Est de la RDC

Deux attaques attribuées aux ADF (Allied Democratic Forces- Rebelles musulmans ougandais) ont coûté la vie à un chef traditionnel et à quatre civils dans la nuit de samedi à dimanche dans le territoire de Beni, théâtre de violences permanentes dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC), selon des sources militaire et administrative congolaises.

«Nous avons repoussé la nuit une attaque des ADF à Magboko près d’Oicha. Les combats se sont poursuivis jusqu’à la fuite de l’ennemi que nous poursuivons. Malheureusement, deux civils ont été exécutés», a déclaré le major Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans le Nord-Kivu (est).

A Eringeti, situé au nord de la ville de Beni, «un chef coutumier a été tué avec deux autres civils dont une femme», a indiqué Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni.

Selon Teddy Kataliko, l’un des responsables de la société civile du territoire de Beni, «les victimes de Magboko ont été tuées à la machette alors que celles d’Eringeti ont été tuées par balles tirées par des éléments en uniformes non encore identifiés».

Les ADF sont des miliciens musulmans ougandais présents dans l’est de la RDC depuis 1995. Ils sont accusés par le gouvernement congolais et la mission de l’ONU, la MONUSCO d’être responsables des massacres des civils dans la région de Beni, ayant fait plus de mille morts depuis octobre 2014.

Par ailleurs, un député provincial et un député national ont été condamnés vendredi à respectivement 20 et 10 ans de prison dans deux affaires de meurtres dans l’est de la RDC. Les autorités attribuent ces trois meurtres aux miliciens des Forces démocratiques alliées.

Selon un rapport du Groupe d’études sur le Congo (GEC) de l’Université de New-York, les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces tueries, mais aux côtés d’autres éléments armés, dont des soldats de l’armée régulière de la RDC. Dans l’est congolais, plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers sont actifs depuis plus de deux décennies.

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