L’UE relève des insuffisances dans les premières élections sans l’ex-président Mugabe

La mission des observateurs de l’Union européenne (UE) au Zimbabwe, a estimé mercredi que les élections législatives et présidentielles organisées fin juillet dans ce pays «n’ont pas été à la hauteur des critères internationaux» de transparence et d’impartialité, dénonçant plusieurs irrégularités.

Le chef adjoint de la mission des observateurs de l’UE, Mark Stevensa déclaré mercredi lors d’une conférence de presse à Harare, que les scrutins du 30 juillet, ont été marqué par «le recours aux ressources de l’Etat, les exemples de coercition et d’intimidation, (…) le parti pris des médias d’Etat, toujours en faveur de la formation au pouvoir».

Ces premiers scrutins depuis la chute du président Robert Mugabe en novembre 2017, ont été en grande partie pacifiques, mais tous les candidats n’ont pas été traités «sur un pied d’égalité», estime la mission de l’UE qui a aussi dénoncé des irrégularités de procédure après le vote en précisant que les autorités n’ont pas, par exemple, respecté la loi qui les oblige à publier les résultats du scrutin devant les bureaux de vote.

Selon le chef de la mission d’observation de l’UE, «de tels incidents se sont ajoutés aux interrogations sur le manque de transparence et de traçabilité (…) qui ont alimenté les tensions post-électorales », estimant que les résultats n’avaient pas été « présentés d’une façon qui soit vérifiable ».

Le chef de l’opposition Nelson Chamisa, du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a été crédité de 44,3% des voix mais a dénoncé des fraudes et des irrégularités. La justice a rejeté son recours en annulation du scrutin, mais il continue à se considérer comme le vainqueur.

Au pouvoir depuis la chute de Robert Mugabe en novembre, le président Emmerson Mnangagwa a été élu dès le premier tour de la présidentielle avec 50,8% des suffrages.

Alors que les élections organisées sous l’ère de Robert Mugabe, au pouvoir pendant trente-sept ans, ont été régulièrement entachées de fraudes et de violences, Mnangagwa avait promis des scrutins libres et transparents, invitant pour la première fois en seize ans, des observateurs occidentaux, notamment de l’UE et du Commonwealth pour suivre le déroulement du scrutin.

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