Recours de l’opposition contre le nouveau code électoral au Burkina

L’opposition au parlement du Burkina Faso a annoncé jeudi avoir introduit un recours devant le Conseil constitutionnel contre la modification du code électoral adoptée en juillet par la majorité présidentielle.

Ce nouveau code électoral, voté fin juillet par les députés de la majorité, consacre la carte d’identité nationale et le passeport comme unique pièces d’identité devant servir à l’inscription sur les listes électorales et au vote, excluant l’usage de la carte consulaire pour les Burkinabè de l’étranger.
Les députés de l’opposition avaient claqué la porte de l’hémicycle au moment du vote pour montrer leur «refus de cautionner l’exclusion de millions de Burkinabè à l’élection (présidentielle) de 2020».
Cette nouvelle disposition consacre une «exclusion et un recul démocratique» par rapport à l’ancien code électoral qui permettait l’usage de la carte consulaire, largement utilisée par les 11 millions de Burkinabè vivant à l’étranger (chiffre du ministère des Affaires étrangères), a dénoncé dans un communiqué, l’opposition parlementaire, constituée des groupes parlementaires de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et de Paix, Justice et Réconciliation Nationale (PJRN).
L’opposition a appelé jeudi ses militants et sympathisants à «se tenir prêts pour la lutte engagée contre cette loi qui consacre le recul de la démocratie dans notre pays».
Le vote des Burkinabè vivant hors de leur pays représente un véritable enjeu, puisqu’ils représentent 60% des 18 millions de Burkinabè vivant au Burkina Faso.
En Côte d’Ivoire par exemple, sur 980.000 Burkinabè détenteurs de la carte consulaire, seulement 300.000 possèdent une carte d’identité nationale et 100.000 un passeport, selon des chiffres de l’Office national d’identification burkinabè.

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