Maroc : HRW dénonce la condamnation d’un journaliste à trois ans de prison

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé jeudi la condamnation du journaliste marocain Hamid el-Mahdaoui à trois ans de prison sur la base d’«accusations douteuses» en lien avec le mouvement de protestation populaire du « Hirak » dans la région montagneuse du Rif au nord du Maroc.

La justice marocaine a condamné fin juin le directeur du site d’information Badil à trois ans de prison pour «non dénonciation d’une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l’Etat», après avoir reçu un appel d’un Marocain résidant aux Pays-Bas évoquant «des armes destinées au Hirak». Pour HRW, cette affaire relève de «l’usage arbitraire de la loi contre un journaliste critique».

Connu pour ses prises de position tranchées contre le pouvoir, le directeur du site Badil (fermé depuis) était parfois critiqué pour mêler journalisme et militantisme.

En juillet 2017, il avait été arrêté dans la ville d’Al-Hoceïma (nord), pendant qu’il couvrait un rassemblement du mouvement populaire qui a agité la province du Rif en 2016-2017. Il a été condamné et transféré à Casablanca, où il purgé une peine d’un an de prison pour «incitation à participer à une manifestation non autorisée».

A l’issue de neuf mois de procès, le leader du mouvement «Hirak», Nasser Zefzafi et trois de ses compagnons ont été condamnés mardi dernier à vingt ans de prison pour «complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat»,  un chef d’accusation passible de la peine de mort dans le Royaume.

Accusés comme eux de visées séparatistes, 49 autres militants ont écopé de peines comprises entre un an et quinze ans de prison.

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