Sénégal : Du choc des initiatives jaillit la lumière ?

Takkal. Tel a été baptisé le plan d’urgence pour remédier à la crise énergétique sénégalaise. Ce mot tiré du wolof, qui signifie lumière, résume la volonté du gouvernement sénégalais et surtout du Ministre de l’Energie, Karim Wade, à éclairer correctement le pays de la Teranga.

Pour saisir l’ampleur des problèmes énergétiques sénégalais, en février, les services du cabinet de conseil McKinsey ont été sollicités au préalable. Les conclusions ont été sans appel : du délabrement des installations aux 286 milliards de FCFA (624 millions de dollars) de trou budgétaire de la SENELEC (Société Nationale d’Electricité), rien ne semblait aller. En réponse à ses constats préoccupants, Karim Wade  a d’abord contacté l’EDF, leader français de l’énergie électrique, pour établir une feuille de route afin de solutionner la crise énergétique. Ce partenariat a permis de louer deux centrales électriques d’une puissance de 150 MW, lesquelles, une fois reliées au réseau local, seront opérationnelles d’ici  4 mois.

Par ailleurs, le pays entend économiser de l’énergie (environs 70 MW) en interdisant d’importer ou de fabriquer des ampoules incandescentes pour promouvoir l’usage des lampes de basse consommation. Ce n’est pas tout, très bientôt, un Conseil National de l’Energie et un Fonds Spécial de Soutien au Secteur de l’Energie verront le jour, structures dont les attributions convergent dans le même sens.

Il ne restera plus que de réorganiser la SENELEC en renflouant ses caisses. Pour ce faire, le gouvernement sénégalais compte faire appel aux bailleurs de fonds dont, notamment, l’Agence Française de Développement. A moyen terme également, d’autres initiatives sont  prévues à l’instar de l’acquisition, d’ici deux ans, d’un lot de générateurs de 130 MW et la rénovation des installations électriques.

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