L’ONU donne un mois aux responsables sud-soudanais pour un accord de paix

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi une résolution donnant un mois aux dirigeants du Soudan du Sud, ravagé depuis quatre ans et demi par la guerre civile, pour parvenir à un accord de paix, sous peine de sanctions.

La résolution, présentée par les Etats-Unis, a été approuvée par neuf des 15 membres du Conseil mais six pays se sont abstenus, notamment la Russie, la Chine et l’Ethiopie, un acteur-clé des efforts de paix dans la région.

Deux ans après sa partition avec le Soudan, le Soudan du Sud s’est enfoncé en décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts, près de quatre millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire catastrophique.

Depuis, de nombreux cessez-le-feu ont été signés, sans qu’ils ne soient jamais être respectés. Le dernier en date, avait été violé dès son entrée le 24 décembre à Addis Abeba, sous l’égide de l’Igad, l’autorité Intergouvernementale pour le Développement en Afrique de l’Est.

L’Union africaine a aussi promis des sanctions à l’égard de ceux qui feraient obstacles à la paix aux Sud soudan, lors de nouveaux pourparlers à la mi-mai, après l’échec d’un précédent round de discussions en février, pour ramener la paix dans ce pays, en guerre civile depuis plus de quatre ans.

« Il serait injuste de prétendre que la décision de l’UA de prendre des mesures punitives contre ceux qui tuent ou contribuent chaque jour à tuer des gens est injustifiable », a prévenu Kwei Quartey, le vice-président de la Commission de l’UA. L’Union africaine et ses partenaires « le feront (prendre des sanctions) sans faillir », a-t-il affirmé.

Le Conseil de sécurité a adopté en Mars, à l’unanimité, une résolution renouvelant pour un an sa mission de paix au Soudan du Sud, un pays où près de la moitié de la population du Soudan du Sud, est en situation de faim extrême, un chiffre en hausse de 40% sur un an, selon un rapport de trois agences des Nations unies publié récemment.

Les partenaires internationaux du Soudan du Sud ont manifesté de plus en plus ouvertement ces dernières mois leur agacement à l’égard des dirigeants sud-soudanais.

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