Démission du Premier ministre de la Guinée-Bissau

Le Premier ministre bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo a proposé à remis au président José Mario Vaz sa lettre de démission, réclamée par le parti au pouvoir pour sortir le pays de sa crise politique.

Le président Vaz et le chef du parti au pouvoir, Domingos Pereira s’accusent mutuellement de faire obstacle à l’application de l’accord de sortie de crise, conclu à Conakry en octobre 2016, sous l’égide du président guinéen Alpha Condé dans le cadre d’une médiation de la Cédéao.

A l’origine de cette crise qui perdure, la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre de l’époque, Domingos Simoes Pereira, suite à des divergences dans la conduite des affaires de l’Etat. Les deux hommes sont membres du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir).

Depuis la destitution de M. Peirera, le parti au pouvoir qu’il dirige s’oppose aux choix de nouveau premier ministre qu’effectue le président Vaz, lequel refuse sa confiance également aux choix du parti au pouvoir.

L’accord de Conakry prévoit une «procédure consensuelle» pour choisir un Premier ministre «ayant la confiance du président» et devant rester en place jusqu’aux élections législatives prévues en 2018.

Le dernier sommet de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a de nouveau sommé les protagonistes de parvenir à une solution «dans les deux prochains mois», sous peine de sanctions.

«Je ne suis pas quelqu’un qui s’accroche au pouvoir. Si le président ne me fait pas confiance, je n’attendrai pas d’être limogé, je partirai», a expliqué samedi à la presse le Premier ministre Sissoco Embalo.

En vertu de la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire. Or, le PAIGC ayant perdu la majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, M. Vaz veut s’appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième formation parlementaire, et de 15 frondeurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *