Centrafrique : nouvelles échauffourées entre Civils et militaires à Bangui

De nouvelles échauffourées ont opposé samedi soir des habitants d’un quartier de Bangui à des militaires en charge de la sécurité de l’aéroport de la capitale, faisant au moins un mort.

Des jeunes du quartier « Boeing », qui jouxte l’aéroport de Bangui, armés de couteaux, machettes et cailloux sont descendus dans la rue pour affronter les militaires en faction, et ont érigé quelques barricades, rapporte une source policière, précisant que la police est intervenue avec des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

La colère des habitants fait suite à la mort d’un taxi-moto qui s’était aventuré sur la piste de l’aéroport, une zone en théorie interdite au public, et qui aurait été abattu par un militaire des Faca (Forces armées centrafricaines).

Selon d’autres témoins oculaires, un autre jeune homme a été tué par balles par des soldats lors des échauffourées de Bangui. Mais le calme était revenu dimanche autour de l’aéroport et dans les quartiers concernés.

Alors que la situation sécuritaire dans la capitale centrafricaine était plutôt stable, dans un pays ravagé par les violences des groupes armés, elle s’est considérablement dégradée ces dernières semaines.

Au moins sept personnes sont décédées et plus de vingt autres ont été blessées dans une attaque à la grenade d’un bar de la capitale où se produisait un chanteur, le 11 novembre, et dans des représailles qui ont suivi l’incident.

Des agents de la Minusca, la mission de l’ONU en Centrafrique, ont été visés fin novembre, à Bangui, lors de plusieurs manifestations qui faisaient suite à deux accidents de la circulation, dont l’un a coûté la vie à un élève du lycée technique.

L’incident avait été faussement imputé aux casques bleus des Nations unies en Centrafrique, et deux véhicules de la force onusienne avaient alors été incendiés par la foule en colère.

A la demande du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité à la mi-novembre un prolongement d’un an de sa mission de paix en Centrafrique qui sera renforcée de 900 militaires et devra être plus mobile et réactive.

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