La CENI n’envisage pas d’élections en RDC avant début 2019

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) en République Démocratique du Congo (RDC) a estmé mercredi, qu’il lui faudra au moins 504 jours après la fin de l’enrôlement, pour que soit fixée la date de la tenue des prochaines élections dans le pays, a-t-on appris lors d’une rencontre de la CENI avec des responsables des organisations de la Société Civile de Kinshasa.

La CENI a indiqué dans un article paru sur son site internet ce mercredi, qu’elle «a besoin réellement de 621 jours mais après compression des jours, la CENI a besoin de 504 jours après la fin d’enrôlement pour arriver au jour de scrutin», alors que l’accord de la Saint Sylvestre conclu le 31 décembre 2016, prévoyait la tenue d’élections avant la fin de l’année 2017.

Pour justifier son annonce, l’instance en charge des élections en RDC pointe du doigt, l’enrôlement encore cours dans le Kasaï, qui a connu un retard entre autres à cause des violences. Il pourra y être prolongé jusque fin janvier 2018.

Par ailleurs, dans un rapport rendu public ce mercredi, le secrétaire général des Nations unies a mis en garde contre la dégradation de la situation en RDC, si l’accord politique du 31 décembre 2016 n’est pas appliqué.

Pour Antonio Guterres, ne pas « appliquer fidèlement et pleinement l’accord politique et clore la période de transition en République démocratique du Congo », ne fera «qu’aggraver le risque d’une nouvelle escalade de la crise politique».

Il a de même prévenu contre le risque de provoquer une détérioration des conditions de sécurité, entraînant des répercussions désastreuses sur la situation humanitaire et la situation des droits de l’homme dans le pays, des répercussions qui, dans la région, pourraient être graves.

Par conséquent, le secrétaire général de l’Onu a lancé un appel aux signataires de l’accord et au Gouvernement de la RDC  pour qu’ils créent les conditions propices au bon déroulement du processus politique, insistant sur «la publication, de toute urgence, d’un calendrier crédible permettant la  tenue d’élections dans les plus brefs délais et conformément aux dispositions de l’accord ».

La RDC est en pleine crise socio-politique depuis le maintien de Joseph Kabila, au-delà de la fin de mandat. Ce deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin en décembre 2016, la Constitution lui interdisant de se représenter.

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