Zambie: Le chef de l’Opposition plaide non coupable à l’ouverture de son procès pour trahison

Le chef de l’opposition zambienne Hakainde Hichilema a plaidé non coupable lundi au premier jour de son procès ouvert à Lusaka pour trahison, dans lequel il risque la peine de mort. Le procès de M. Hichilema, incarcéré  depuis avril dernier, dans une prison de haute sécurité pour avoir gêné le passage du convoi du président zambien Edgar Lungu, dont il conteste depuis un an la réélection, s’est ouvert ce lundi sous une forte présence policière.

Selon Charles Kakoma, porte-parole de l’UPND, le leader de l’opposition qui paraissait toujours «en bonne santé», malgré les mois passés en prison,  «a plaidé non-coupable» et «le parquet a obtenu un ajournement de l’audience jusqu’à mercredi».

S’il est reconnu coupable, le dirigeant du Parti uni pour le développement national (UPND), risque un minimum de 15 ans de prison, et dans le pire des cas, la peine de mort. Comme c’est le cas lors de ses comparutions, de nombreux supporters de H. Hichilema s’étaient rassemblés devant la cour du Palais de justice comme des nombreux médias internationaux qui se sont vu interdire de couvrir le procès. Le président Edgar Lungu qui avait promis lors de la campagne électorale d’août 2016,  qu’il était prêt à «sacrifier la démocratie» pour assurer la paix, avait remporté de justesse l’élection avec 100.000 voix plus devant M. Hichilema. Depuis lors, il multiplie les mesures visant à restreindre les libertés notamment les celles de ses opposants.

M. Hichilema a été arrêté en avril 2017 par  des dizaines de policiers anti-émeute qui avaient fait le siège de sa résidence et jeté des gaz lacrymogènes avant de l’interpeller. Mi-juillet dernier, le Parlement a voté l’instauration de l’état d’urgence pour trois mois à la suite d’une série d’incendies criminels attribués par le pouvoir à l’opposition. Puis, le chef d’un petit parti d’opposition, Savior Chishimba, très critique envers le président Lungu, a également été arrêté, début août, avant d’être libéré au bout d’une semaine sans poursuites.

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