Burundi: Le président NKurunziza refuse le dialogue avec tous les opposants

nkurunzizaLe président burundais, Pierre Nkurunziza a manifesté mardi, à l’issue d’une rencontre avec le S.G de l’ONU, Ban Ki-Moon, son intention de dialoguer uniquement qu’avec l’opposition politique.

«Ce dialogue concerne tous les Burundais à l’exception de ceux qui sont engagés dans des actes de déstabilisation», a précisé NKurunziza qui s’est engagé selon le secrétaire général de l’Onu à ouvrir « un dialogue inclusif » avec l’opposition.

Apres les ambassadeurs des pays membres du conseil de sécurité, c’est le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon qui s’est rendu lundi après-midi à Bujumbura, pour tenter de trouver une solution à la crise née de la volonté du président Pierre NKurunziza de briguer un troisième mandat.

A son arrivée, Ban Ki-Moon s’est entretenu avec des membres de la société civile, les partis politiques, et plusieurs représentants de l’opposition, notamment le Front pour la démocratie du Burundi (FRODEBU), l’Union pour le progrès national (UPRONA) et les Forces nationales de libération (FNL) dont le leader occupe depuis quelques semaines, le poste de vice-président de l’Assemblée nationale.

«Je me trouve au Burundi au moment où le pays est en crise (…) Nous ne pouvons nous permettre de le voir sombrer », a rappelé Ban au terme de sa rencontre avec NKurunziza.

Selon le S.G de l’ONU, les responsables politiques de l’opposition et du parti au pouvoir ainsi que le président Nkurunziza «ont promis de s’engager dans un dialogue inclusif ».

Réagissant aux propos de NKurunziza, l’opposition en exil, a dénoncé une « fausse ouverture ». Le président de la plateforme Cnared, Léonard Nyangoma s’est insurgé contre la sélection par le président burundais des participants à ce dialogue.

«Ce président de facto dit au Secrétaire général de l’ONU qu’il accepte le dialogue inclusif et tout de suite après, il veut choisir ses interlocuteurs en accusant certains de perturber la sécurité » a-t-il déclaré, ajoutant que « le dialogue inclusif implique tous ceux qui sont concernés par la crise burundaise ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *