Le Roi du Maroc plaide à l’UA en faveur de la jeunesse africaine

A l’occasion du 29ème sommet de l’UA ouvert ce lundi à Addis-Abeba et dont les travaux se sont focalisés sur les questions liées à la jeunesse et à la réforme de l’institution panafricaine le Roi du Maroc Mohammed VI a plaidé en faveur de la jeunesse africaine et d’«une vision africaine commune » sur la migration.

Dans un discours lu lundi en son nom, par son frère le prince Moulay Rachid qui le représente à ce sommet, Mohammed VI a annoncé avoir

«l’intention de soumettre (à l’UA) une contribution axée sur la nécessité de développer une vision africaine commune sur la migration, ses enjeux et ses défis», a annoncé Mohammed VI, appelant les pays du continent à «travailler conjointement à l’élaboration d’un agenda africain sur cette thématique».

«Des milliers de jeunes Africains tentent clandestinement de gagner la rive nord de la Méditerranée, à la recherche d’une vie meilleure, avec tous les risques que l’on connaît», a déploré Mohammed VI qui a plaidé pour une «politique volontariste» en faveur de la jeunesse africaine qui constitue aujourd’hui 70% de la population africaine et de ce fait l’«avenir» du continent.

« Le destin de nos jeunes est-il au fond des eaux de la Méditerranée ? Leur mobilité doit-elle devenir une hémorragie ? Il nous appartient au contraire de la gérer pour en faire un atout », s’est interrogé le souverain, réclamant une «politique volontariste» de l’UA en faveur de la jeunesse africaine qui est l’«avenir» du continent.

Par ailleurs, le Maroc a obtenu le 2 juillet du Conseil exécutif de l’Union africaine qui rassemble les ministres des affaires étrangères, des amendements de deux clauses du rapport de la Commission africaine de droits de l’homme et des peuples, jugées par la partie marocaine, attentatoires à la souveraineté du Royaume sur son Sahara Occidental.

Il s’agit de l’amendement des clauses 88 et 89 de ce document, grâce notamment à la médiation du Nigeria.

Au lieu des passages stipulant «l’envoi d’une mission d’évaluation des droits de l’homme dans le territoire occupé de la RASD», les ministres africains des A.E ont adopté une nouvelle version plus nuancée et moins hostile aux intérêts marocains, qui parle plutôt de l’envoi d’une mission d’évaluation des droits de l’homme «dans le territoire connu à l’ONU sous le nom du Sahara occidental et à l’UA sous celui de la République arabe démocratique et sahraouie».

Depuis sept ans, ces clauses à polémique reviennent dans tous les rapports de la Commission des droits de l’homme et des peuples soumis à leur appréciation. Mais depuis son retour au sein de l’UA en janvier dernier, le Maroc a décidé de les bloquer et notamment d’empêcher l’emploi de la mention «territoire occupé», jusqu’ici utilisée au sein de l’UA pour désigner la présence marocaine au Sahara occidental.

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