Côte d’Ivoire: L’opposition manifeste contre la gouvernance du président Ouattara

L’opposition ivoirienne a réuni un peu moins de mille personnes samedi dans les rues d’Abidjan, lors de  « marche de la colère », à l’appel de Pascal Affi N’guessan, le président contesté du front populaire ivoirien, le parti de l’ex président Laurent Gbagbo.

Cette « marche de la colère » a été l’occasion pour les manifestants, sous la grande pluie de ce samedi, d’agiter des pancartes, où l’on pouvait lire : « On paie le mutin, on méprise le fonctionnaire » et « Libérez Gbagbo ».

La décision du gouvernement de payer des primes aux soldats mutins, qui avaient manifesté dans plusieurs villes du pays au mois de mai, causant la mort de huit personnes, n’étaient pas du goût des manifestants. Alors que les fonctionnaires réclament sans succès depuis janvier le paiement de certains arriérés de primes.

M.Affi N’Guessan avait ainsi promis « de manifester contre une situation politique chaotique, notamment contre les mutineries qui ont fragilisé l’autorité de l’Etat et ont porté gravement atteinte à la crédibilité des institutions, montrant ainsi que le pays ne dispose par d’une armée républicaine, mais d’une milice composée d’ex-combattants ».

Le président du FPI a également dénoncé samedi « un pouvoir répressif, un pouvoir qui n’aime pas la liberté et la démocratie », réclamant la libération de des cadres du parti encore en détention et celui de l’ancien président Laurent Gbagbo détenu à la Haye depuis fin 2011, suite à son refus de reconnaître sa défaite électorale en 2010.

M.Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé sont jugés par la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité » présumés commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.

Le FPI créé par l’ex-président Gbagbo traverse une crise qui oppose deux camps rivaux. Pascal Affi N’Guessan, l’actuel président du parti, est contesté par le camp rival d’Aboudramane Sangaré.

« La prochaine étape, c’est de continuer le combat. Il faut que la justice soit impartiale, il faut que l’administration soit neutre, il faut que nous ayons une armée républicaine et que le jeu politique se déroule dans un contexte sécurisé, transparent et apaisé », a assuré l’opposant Pascal Affi N’Guessan.

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