L’Union Africaine planche les propositions de réformes de Kagamé

Le rapport du président rwandais, Paul Kagamé sur les reformes à mettre en œuvre au sein de l’Union Africaine (UA), a été l’objet d’une réunion qui s’est tenue ce dimanche à Kigali, en présence des représentants des pays de l’UA.

Paul Kagamé avait été sollicité, en juillet 2016, par ses pairs pour réformer l’Union africaine afin de la rendre plus efficace, moins bureaucratique et financièrement indépendante des bailleurs de fonds internationaux.

Le président rwandais a rendu son rapport en janvier 2017 lors du 28ème sommet africain à Addis-Abeba en Ethiopie. Le principe de ces réformes a été formellement adopté par ses homologues africains. Désormais, il s’agit de discuter des modalités de la mise en œuvre de ces réformes.

Ne pas répéter les erreurs du passé, tel a été le mot d’ordre de cette rencontre, comme l’a martelé Donald Kaberuka, l’ancien président de la Banque africaine de développement (BAD) et membre du comité de réforme.

«Il y a eu par le passé de nombreuses décisions prise par l’Union africaine qui n’ont pas été mises en œuvre ou ont été partiellement mises en œuvre. Toute réforme est difficile, mais l’absence de réforme ne fait que mener à des difficultés futures», a-t-il affirmé.

La réforme la plus discutée est celle du financement de l’Union africaine pour la rendre plus indépendante des donateurs étrangers. Si le principe d’une taxe de 0,2% sur certaines importations a d’ores et déjà été adopté, plusieurs pays dont le Nigeria et l’Ile Maurice se sont inquiétés des accords commerciaux de libres échanges dans lesquels ils se sont engagés.

En réponse, Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union africaine, a rappelé que les Etats africains se sont engagés à mettre en place une zone de libre-échange continentale, une zone qui permettrait de légaliser ce prélèvement pour les pays concernés.

«Certains Etats ont reçu des correspondances soit par l’OMC soit par les Etats-Unis, mais je crois que ceci ne doit pas nous empêcher, nous en tant que continent, pour justement arriver à cette intégration pour libéraliser le commerce intra-africain et le commerce entre l’Afrique et le reste du monde. Ce sont là des mesures qui peuvent nous permettre d’atteindre cet objectif», a répondu le président de la commission.

Reste à savoir à présent, quand une telle zone de libre-échange sera effectivement mise en place. Les pays de l’Union africaine se pencheront une nouvelle fois, sur ces réformes lors du prochain sommet de l’organisation panafricaine prévu en juillet à Addis-Abeba.

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