Lancement d’un pétition en Côte d‘Ivoire pour « la libération » de Laurent Gbagbo

Joseph Kokou KoffigohL’écrivain ivoirien Bernard Blin Dadié qui vient de fêter ses 100 ans et l’ancien Premier ministre togolais, Joseph Kokou Koffigoh ont lancé mercredi à Yamoussoukro, une pétition de soutien à Laurent Gbagbo, premier ex-président africain à être jugé par la CPI.

Les auteurs de cette initiative les partisans de l’ex-président incarcéré depuis 2011 à La Haye où il est jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, espèrent recueillir plus de 20 millions de signatures en faveur de la libération de l’ancien chef de l’état de Côte d’Ivoire.

«Pour accompagner ce vaste mouvement de résistance face à l’imposture et comme un devoir de conscience devant l’histoire (…) les signataires exigent la libération de Laurent Gbagbo », a déclaré Dadié, au cours d’une cérémonie dans un grand hôtel de la capitale ivoirienne.

Cette campagne, qui doit s’étirer sur trois mois, vise à «montrer au monde que la place de Laurent Gbagbo n’est pas à la CPI mais bien auprès des siens dans son pays», a souligné l’écrivain ayant obtenu en février dernier, le premier prix Jaime Torres Bodet, décerné par l’Unesco et qui récompense l’ensemble de l’œuvre de ce « pionnier et géant de la littérature africaine».

Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, ancien ministre en charge de la jeunesse, sont poursuivis par la CPI pour leur rôle présumé dans la crise postélectorale de 2010 née du refus de l’ex-président de céder le pouvoir à Alassane Ouattara déclaré vainqueur à l’issue de la présidentielle.

Les violences avaient fait plus de 3.000 morts selon un bilan officiel, et M. Gbagbo avait finalement été arrêté le 11 avril 2011 après plusieurs jours de combats entre partisans des deux camps et des bombardements de la force française Licorne sous mandat de l’Onu, sur la résidence de Laurent Gbagbo.

Même si les deux camps sont accusés d’exactions, à ce jour,  seuls les partisans et les membres de la famille de l’ex-président Gbagbo sont traduits devant les tribunaux nationaux ou internationaux.

 

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