RDC: Mouvance présidentielle et opposition annoncent des marches pacifiques à travers le pays

President Kabila looks on during signature ceremonies.
President Kabila looks on during signature ceremonies.

Après le maintien par l’opposition de son appel à une marche pacifique contre l’arrêt de la cour constitutionnelle du pays, le bureau politique de la majorité présidentielle de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé, lui aussi mardi à Kinshasa, la tenue de marches pacifiques durant deux jours à partir de mercredi à travers l’ensemble du territoire nationale.

 
« Le jeudi 26 mai 2016, seront organisées sur toute l’étendue du territoire congolais des marches de protestation contre l’arrêt en interprétation de l’article 70 de la Constitution par la Cour Constitutionnelle, véritable tentative de coup d’Etat constitutionnel par laquelle le pouvoir judiciaire, sous les ordres du pouvoir politique, a honteusement violé la loi, mais aussi la dignité de tous les citoyens congolais », a protesté le Front Citoyen 2016 dans un communiqué publié mardi.
 
Du côté, de la mouvance présidentielle, la marche qu’elle organise à pour objectif de manifester le soutien au chef de l’Etat Joseph Kabila, après l’arrêt de la cour constitutionnelle qui lui a permis de rester au pouvoir jusqu’à l’organisation des élections.
 
Cette marche pacifique du pouvoir commence certes un jour avant celle de l’opposition, prévue jeudi, mais vue qu’elle s’étend sur deux jours, plusieurs observateurs craignent des affrontements entre groupes de manifestants.
 
En effet, l’opposition qui a été autorisée à manifester uniquement à Kinshasa et sur un tracé modifié par les autorités, a exprimé son intention de braver les interdictions dans les autres villes pour montrer l’impopularité de la décision de la Cour constitutionnelle.
 
La tension politique ne cesse de monter au sein de la classe politique congolaise, face au probable report des échéances électorales, prévues initialement cette année, selon la constitution mais dont la tenue reste impossible selon le président de la CENI chargée de l’organisation des élections.
 
Plusieurs observateurs, y compris ceux de l’ONU, ont déjà exprimés leurs inquiétudes sur ces tensions politiques qui font craindre de probables débordements dans les jours à venir.

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