Ban Ki-moon propose d’envoyer 3000 hommes au Burundi

ban-ki-moon-burundi-interventionsLe secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a proposé dans un rapport adressé au Conseil de Sécurité, l’envoi d’un contingent de 3000 hommes pour apaiser la situation sécuritaire au Burundi qualifiée de «précaire» par le chef de l’ONU.

Les propositions de Ban font suite à la résolution du conseil de sécurité de l’ONU début avril, préparées par la France, qui lui confiait le soin de dresser dans les quinze jours une liste des options envisageables pour un déploiement policier afin de tenter de circonscrire les violences dans ce pays, en collaboration avec le gouvernement burundais et l’UA.

«La situation sécuritaire au Burundi demeure précaire, au point d’en être alarmante», s’est inquiété Ban Ki-moon dans ce rapport de 11 pages envoyé vendredi dernier au Conseil de sécurité qui il y a deux semaines, a donné son accord pour l’envoi de policiers onusiens dans le pays afin de mettre fin aux violences.

Dans son rapport, Ban Ki-moon affirme que déployer une force qui peut aller jusqu’à 3.000 hommes est «la seule option qui pourrait fournir une certaine protection physique à la population», même si la préparation de la mission pourrait prendre des mois et présenter d’importants défis logistiques.

Une deuxième option selon le rapport, serait d’envoyer 228 officiers de police onusiens pour travailler avec les responsables des droits de l’Homme et probablement les observateurs de l’Union africaine (UA). Ces officiers pourraient lancer l’alerte mais n’auraient pas pour mission de protéger les civils.

Dans une troisième option, Ban Ki-moon suggère au Conseil d’envoyer un groupe de 20 à 50 officiers avec pour mission d’évaluer la police burundaise et l’aider à «la mise en place d’améliorations concrètes et mesurables du respect des droits de l’Homme et de l’état de droit».

Les violences au Burundi nées de la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat qu’il exerce finalement ont déjà fait plus de 400 morts et  250.000 exilés.

Le gouvernement burundais a déclaré à l’ONU être prêt à accueillir une vingtaine d’experts policiers non armés, mais qu’il s’opposerait à une « grande » présence policière onusienne.

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