Bujumbura dénonce la «campagne de médisance et de calomnie» suite aux sanctions américaines

Willy-NyamitweLe porte-parole du président Pierre Nkurunziza, Willy Nyamitwe a dénoncé mardi la « campagne de médisance et de calomnie » que son gouvernement considère être derrière les sanctions prises par le président américain contre de hauts responsables burundais, affirmant que son gouvernement « n’est affecté en aucun cas » par ces sanctions.

«  Ce qui nous dérange le plus, c’est la campagne de médisance et de calomnie qui est orchestrée par des personnes dont certaines se trouvent d’ailleurs dans le cabinet Obama », soutient Nyamitwe.

Selon un communiqué publié lundi par la Maison Blanche, les sanctions annoncées touchent deux personnalités du régime en place à Bujumbura ainsi que deux responsables du coup d’Etat militaire avorté en mai et qui visait à renverser le président Pierre Nkurunziza.

Nyamitwe parle d’une supercherie, arguant que « Ceux qui sont derrière le putsch, ceux qui sont derrière les assassinats au Burundi sont connus, certains sont des protégés du cabinet d’Obama, des protégés de Samantha Power», l’ambassadrice des États Unis à l’Onu.

C’est le cas selon lui d’Alexie Chinduhize qui est, selon lui, à la tête d’une milice au Burundi. Sa milice « est en train de tuer au quotidien au Burundi mais comme les gens qui le protègent se trouvent au cœur même du cabinet Obama, cette personne-là ne pourra pas être touchée », se plaint Nyamitwe.

Chinduhize, a-t-il rappelé, a été à plusieurs fois, cité dans des rapports des Nations unies parmi « les fauteurs de troubles à l’est de la République démocratique du Congo ».

Nyamitwe estime que l’on ne peut pas parler de sanctions contre des putschistes qui sont arrêtés et sont en train d’être jugés par le gouvernement, tout comme ceux qui ont « disparu » en référence au chef de file des putschistes, Godefroid Niyombare.

Un peu plus tôt lundi avant l’annonce des sanctions par Washington, le gouvernement burundais avait interdit les activités d’une dizaine ONG, une mesure qualifiée par certains observateurs comme la confirmation des brimades de la société civile par les autorités du pays.

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