Le Sida recule dans le monde selon un rapport de l’ONU

onusidaLes contaminations par le virus du sida sont en régression dans le monde, révèle l’agence onusienne « Onusida », dans son rapport annuel publié ce mardi, précisant que le VIH a fait 100.000 victimes de moins en 2014 qu’en 2013, et les nouvelles infections sont aussi en diminution.

« Nous sommes de plus en plus capables d’affiner nos efforts et d’atteindre les personnes qui pourraient être autrement délaissées », a déclaré à Genève, le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, réaffirmant comme en 2013, que « mettre fin à l’épidémie de sida est possible », peut-être d’ici 2030.

En Afrique subsaharienne, la zone la plus touchée, le virus est relativement moins meurtrier qu’auparavant, grâce à l’augmentation de l’accès aux thérapies antirétrovirales.

L’accès aux antirétroviraux, a fait chuter les décès de 42% depuis le pic d’il y a une dizaine d’années. Ils ont atteint 1,2 million en 2014, contre 1,3 million un an plus tôt. Mais ce recul a repris son rythme alors qu’il avait connu un pic de 200.000 décès en moins en 2013.

Un nouveau médicament doit permettre un traitement préventif notamment auprès des personnes à risques comme les homosexuels. De tels programmes ne remplacent pas les moyens de protection utilisés avant tout rapport sexuel. Mais un début de traitement rapide permet de réduire de 96% l’infection.

Cependant malgré ce recul, les zones « Europe orientale et Asie centrale » et « Moyen-Orient et Afrique du Nord » préoccupent. Les nouvelles infections ont augmenté de 30% dans la première zone et de 26% dans la seconde zone depuis une quinzaine d’années. Sidibé met notamment en cause des problèmes législatifs ou l’absence de protection de certains groupes comme les homosexuels.

Le combat reste particulièrement important en Afrique subsaharienne, où 25,8 millions de personnes vivent avec le virus, dont 1,4 million recensés rien qu’en 2014. Les femmes constituent plus de la moitié des personnes touchées. Cette région alimente pour deux tiers, les statistiques des nouvelles infections.

En revanche, les décès sont davantage en recul, avec 48% de moins en dix ans. Une avancée liée à la hausse considérable des personnes ayant accès aux thérapies, 10,7 millions en 2014, contre moins de 100.000 en 2002.

Au total, 36,9 millions de personnes vivent avec le virus, soit 700.000 de plus qu’en 2013. Mais la courbe tend à diminuer. Si les nouvelles infections chez les adultes sont restées stables à 1,8 million d’infectés, chez les enfants, le nombre d’infection est passé de 250.000 à 220.000. En quinze ans, le nombre de nouveaux cas est en recul de 35%.

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