Le président bissau-guinéen nomme un nouveau Premier ministre

Presidente-ex-pmLe président bissau-guinéen, José Mario Vaz a nommé ce jeudi, un nouveau  Premier ministre, le troisième à être désigné à ce poste en cinq semaines. Il s’agit de Carlos Correia, un vétéran de l’indépendance âgé de 81 ans et qui a été choisi par  le PAIGC, parti majoritaire au pouvoir.

Cette décision vise à résoudre la crise créée en août dernier par le limogeage par le Président Vaz, du Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), une éviction qui a été vivement contestée par le parti.

La cérémonie d’investiture de Carlos Correia comme nouveau premier ministre du pays était prévue dans la journée de jeudi.

Le bureau politique du PAIGC avait désigné mercredi soir, par 76 votants sur 77comme, candidat à ce poste, Correia, un vétéran de la lutte pour l’indépendance, ancien chef du parti et Premier ministre à trois reprises (1991-1994, 1997-1998 et 2008).

Le président Vaz a officiellement annoncé mercredi aux forces politiques qu’il allait confier au PAIGC le choix du Premier ministre.

L’annonce du président a été faite peu après l’arrivée de l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, qui a été désigné le 12 septembre comme émissaire dans cette crise par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

La Guinée-Bissau traverse une crise politique depuis la destitution le 12 août du chef du gouvernement  Pereira en raison d’une crise de confiance au sommet de l’Etat. La nomination le 20 août de son successeur, Baciro Dja, a été invalidée la semaine dernière par la Cour suprême, le contraignant à la démission.

Le désaccord entre Vaz et Pereira tous deux membres du PAIGC, portait notamment sur le choix du chef des forces armées, un poste-clé dans ce petit pays qui a longtemps servi de plaque tournante de la drogue d’Amérique latine à destination de l’Europe.

Pendant des années, l’instabilité politique et la pauvreté y ont facilité l’implantation de narcotrafiquants, sous la protection présumée de hauts officiers de l’armée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *