Gabon : Une enquête ouverte sur l’incendie de l’ambassade du bénin

Les autorités gabonaises, ont annoncé qu’une enquête est ouverte depuis lundi 13 avril 2015, sur l’incendie qui a ravagé l’ambassade du Bénin au Gabon. Ce service diplomatique a été mis en feu dimanche, pendant les manifestations qui ont suivi l’annonce de la mort de l’opposant gabonais André Mba Obame, décédé au Cameroun, des suites de maladie.

L’enquête ouverte par le Gabon, devait permettre d’ « établir les responsabilités de ce crime », a indiqué, Guy Bertrand Mapangou, ministre gabonais de l’intérieur. Lundi, il s’est rendu à la résidence de l’ambassadeur du Bénin au Gabon, pour un réconfort.

Pour l’heure le ministre gabonais de l’intérieur, n’a pas souhaité apporter les raisons qui ont poussé les manifestants à prendre la mission diplomatique du Bénin pour cible. « Pour le moment, je ne peux rien vous dire sur les raisons de cet acte. Attendez l’aboutissement de l’enquête », a indiqué le ministre gabonais. Dans un communiqué du gouvernement gabonais, rendu publique lundi, Libreville n’a pas manqué de condamner « avec véhémence la destruction » de l’ambassade du Bénin.

Dans ce communiqué signé du ministre des affaires étrangères, Emmanuel Issoze Ngondet, le gouvernement accuse les personnalités politiques d’être les commanditaires de l’incendie de l’ambassade du Bénin « ces actes de vandalisme et de destruction ont été opérés par quelques individus à la solde de personnalités politiques ayant pour ambition ultime d’accéder au pouvoir par tous les moyens », accuse le ministre des Affaires étrangères dans le communiqué.

Pendant sa longue maladie, André Mba Obame, a toujours accusé le pouvoir gabonais en place, de l’avoir lancé une attaque mystique via un prêtre vaudou, béninois, proche de la présidence de la République gabonaise. Cette thèse de l’opposant décédé, justifierait l’incendie de l’ambassade du Bénin au Gabon.

Jusqu’à la mort d’André Mba Obame, le gouvernement d’Ali Bongo a toujours réfuté les accusations de l’opposant, indiquant que ses « affirmations sont sans fondement ».