RDC : L’UE maintient sa coopération avec la Police

Jean-Michel Dumond, représentant de l’Union Européenne (UE) en République démocratique du Congo, a annoncé mercredi, que cette organisation allait maintenir sa coopération avec la police congolaise, malgré les nombreux actes de violences dont celle-ci s’est rendue responsable ces dernières années, et qui ont considérablement terni son image.

La police nationale Congolaise( PNC). Radio Okapi/ Ph. John BompengoPour la période 2010-2016, l’UE prévoit un budget de 11 millions d’euros en vue d’appuyer la réforme de la police en République Démocratique du Congo. Cette somme servira notamment à la construction d’infrastructures nécessaires à la formation des policiers.

En octobre dernier, l’ONU a publié un rapport selon lequel les forces de l’ordre congolaises avaient provoqué la mort ou la disparition d’environ 41 personnes, entre novembre 2013 et février 2014, lors d’une campagne d’éradication de la délinquance armée à Kinshasa (L’opération Lifoki). Ce rapport avait aussitôt suscité une vive tension entre les autorités congolaises et onusiennes, entraînant l’expulsion de Scott Campbell, responsable du bureau des droits de l’Homme de l’ONU à Kinshasa.

Pour sa part, l’ONG Human Rights Watch avait estimé le nombre des victimes des bavures policières durant l’opération Lifoki, à plus de 80 morts et disparus. Après avoir, dans un premier temps, démenti ces révélations, le gouvernement congolais a promis de mener une enquête afin de s’assurer que toute violence policière soit punie.

En tout état de cause, l’UE entend poursuivre sa coopération avec la police congolaise, tout en espérant que l’enquête promise par le gouvernement sera bien menée et aboutira à la traduction en justice des coupables.

De son côté, la Grande Bretagne a suspendu sa coopération avec la police congolaise, en réaction à l’expulsion de Scott Campbell. De même, selon une source diplomatique, les Etats-Unis ont gelé certains de leurs programmes d’entraînement des policiers congolais dans la région de Kinshasa, en attendant la fin de l’enquête du gouvernement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *