Le vice-président gabonais reconnaît qu’Ali Bongo a fait un AVC

Le vice-président du Gabon, Pierre Claver Maganga Moussavou a reconnu samedi, que le président Ali Bongo Ondimba, malade et absent depuis le 24 octobre, avait fait un accident vasculaire cérébral (AVC), alors que jusqu’à cette date, aucune source officielle n’avait révélé de quel mal souffrait Ali Bongo.

«Personne ne peut se réjouir de la mort ou de la maladie de quelqu’un d’autre, celui qui n’a jamais connu un AVC, qu’il prie Dieu pour qu’il n’en connaisse jamais», a déclaré Moussavou dans un discours prononcé samedi à Franceville (sud-est) en reférence à l’état de santé du chef de l’Etat.

«De toute façon, je ne le souhaite pas à qui que ce soit, pas même à mon pire ennemi», a-t-il ajouté devant plusieurs responsables la région du Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo.

Le vice-président faisait partie d’une délégation de hauts responsables politiques gabonais qui se sont rendus mardi à Rabat, pour y rencontrer le président Bongo en convalescence, après plus d’un mois d’hospitalisation à Ryad, en Arabie Saoudite.

L’état de santé du president a suscité d’innombrables rumeurs, ces premières images depuis ses problèmes de santé ont été très partagées sur les réseaux sociaux de la communauté gabonaise, avec parfois des doutes sur leur authenticité.

Le porte-parole de la présidence à Libreville, Ike Ngouoni, n’a communiqué qu’à deux reprises sur son état de santé, parlant d’abord de «fatigue sévère», puis de «saignement». Seules des sources non officielles avaient parlé d’un AVC.

La Constitution actuelle ne prévoyant pas le cas d’empêchement temporaire du chef de l’Etat, la Cour y a ajouté un alinéa. «En cas d’indisponibilité temporaire du président (…) certaines fonctions (…) peuvent être exercées, selon le cas, soit par le vice-président de la République, soit par le Premier ministre, sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle», indique-t-il.

Une décision jugée «inacceptable» par l’opposition et certains acteurs de la société civile qui parlent de «coup de force».

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