Ouverture à Abidjan d’une conférence sur le travail des enfants et l’autonomisation de la femme

La conférence des premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel sur le travail des enfants et l’autonomisation des femmes s’est ouverte mardi à Abidjan avec les premières dames venues de Gambie, du Ghana, du Mali, du Sénégal, du Niger, de Mauritanie et de Sierra Leone.

Au sujet des enfants, la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, engagée dans la lutte contre le travail des enfants dans les plantations de cacao, a fait cas de « des milliers d’enfants qui restent menacés par la persistance de pratiques néfastes qui les privent de leurs droits ».

Mme Ouattara  a alors encouragé ces consœurs à « des actions urgentes et concertées pour leur protection ». Car dira « lorsqu’une Première Dame d’un pays choisit de défendre une cause au niveau national, toutes ses sœurs lui emboîtent le pas et ce sujet fait des progrès remarquables ».

« Nous sommes ici pour alerter, pour dire que ça suffit la violence faite aux enfants. Que la traite et le travail des enfants sont inacceptables. Alerter c’est bien mais agir c’est encore mieux. Pour faire son plein effet je souhaite que cette rencontre résonne comme un appel à l’action » a déclaré Mme Marieme Faye SALL, la première dame du Sénégal lors de la première conférence inaugurale.

La question du travail des enfants est une réalité dans l’espace CEDEAO, en Côte d’Ivoire par exemple, la Fondation Initiative internationale pour le cacao (ICI),créée par l’industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants, révèle que quelque 1,2 million d’enfants ont été engagés dans la culture du cacao en Côte d’Ivoire en 2013/2014.

« Tant que nous n’arrivons pas à arrimer la croissance démographique avec la croissance économique, la lutte contre la pauvreté est vaine. Au contraire, chaque fois, la pauvreté s’accroit », a estimé mardi le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza ,à l’ouverture de la conférence des premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.

« Nous avons une croissance démographique très dynamique, une des plus élevées au monde », a rappelé M. de Souza. « Notre région a un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme (7 au Niger, pays très pauvre, NDLR), le plus élevé au monde », a-t-il ajouté.

La Cédéao a demandé aux premières dames d’Afrique de l’Ouest réunies à Abidjan, de réfléchir aux moyens d’inverser la tendance, de lutter contre une démographie galopante qui, mal maîtrisée, génère la pauvreté dans cette région qui compte 330 millions d’habitants.

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